Comment réduire son empreinte carbone ?
Nous l’évoquions il y a quelque temps déjà dans un article dédié à notre empreinte carbone liée à notre utilisation d’internet, cet indicateur commence à inquiéter de plus en plus. En effet, nous sommes de plus en plus conscients que nos modes de consommation et de production ne sont plus compatibles avec la capacité de la planète à absorber nos déchets et des éco-systèmes à nous fournir des ressources.
De ce fait, nous vous expliquerons dans cet article à quoi cela correspond, les impacts que cela a sur la planète, et nous donnerons quelques astuces pour essayer de la diminuer au maximum, le tout à l’échelle individuelle.
Qu’est-ce que l’empreinte carbone ?
L’empreinte carbone est utilisée pour mesurer les émissions de dioxyde de carbone, et plus globalement des gaz à effet de serre, émis par une activité, une personne, une organisation ou un pays. Toute activité impliquant une consommation émet une quantité plus ou moins importante de carbone, selon les choix de consommation : mode de transport, alimentation, habitudes d’achats, logement. La mesure de l’empreinte carbone permet de comparer différents modes de vie ou différentes sociétés par leur impact écologique. Elle donne ainsi des pistes d’améliorations pour les consommateurs soucieux de limiter l’impact de leurs consommations sur l’environnement.
Empreinte carbone ou empreinte écologique ?
Comme expliqué précédemment, l’empreinte carbone s’intéresse spécifiquement à la quantité de gaz à effet de serre que nous produisons chaque année en rapport avec la capacité d’absorption des éco-systèmes. Ces quantités sont ramenées en tonnes équivalent CO2 pour avoir un indicateur global.
L’empreinte écologique quant à elle mesure la pression que l’homme exerce sur la planète. En effet, c’est une estimation de la surface terrestre nécessaire pour subvenir aux besoins d’un individu. Elle est calculée en hectares. Imaginons que vous êtes seul sur une île : Quelle devrait être la taille de cette île pour vous permettre de vivre en autarcie de façon durable ?
Comment calculer son empreinte carbone ?
Plusieurs outils sont disponibles gratuitement en ligne pour effectuer un calcul rapide de son impact carbone. L’un des plus connus et des plus détaillés est celui du site de la fondation good planet. Il dispose de plusieurs options à commencer par savoir si vous êtes un particulier, une organisation ou encore un événement.
Dans le cas d’un particulier par exemple, il propose de calculer son empreinte sur une année entière, ou simplement un voyage. Il prend en compte nos habitudes de consommation que ce soit au niveau de l’énergie exploitée, de l’alimentation, de nos déchets produits ou encore en transport employés (train, avion, voiture, bus, etc…).
Ce qui est intéressant avec ce site, c’est qu’il permet aux personnes qui le désirent, de compenser directement via leur plateforme. Cette compensation permet de contrebalancer ses propres émissions de CO2 par le financement de projets de réduction d’autres émissions ou de séquestration de carbone. Tout cela dans le but d’atteindre la neutralité carbone.
Pour connaitre le montant de la compensation, il faut multiplier par 22 nos émissions de CO2.
La fondation good planet propose, avec les fonds recueillis grâce aux compensations, de financer des projets écologiques, solidaires, environnementaux et sociaux.
Cependant, d’autres plateformes proposent de fonctionnement.
Comment réduire son empreinte carbone ?
Le réchauffement climatique et les effets dévastateurs de la pollution sur notre planète doivent réduire. Pour cela, nous devons agir de façon individuelle comme collective. Il existe plusieurs astuces qui le permettent, et ce sans trop d’efforts.
Changer d’ampoules
En 2017, l’utilisation des diodes électroluminescentes (LED) a permis d’éviter l’émission de 570 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, selon une étude américaine. Les LED engendrent aussi moins de déchets car leur durée de vie est plus longue que celles des ampoules traditionnelles. De même, dès 2018 les lampes halogènes ont peu à peu disparus de la vente car ils sont considérés comme particulièrement énergivores.
Changer ses ampoules classiques pour des ampoules basse consommation est un geste simple à mettre en place au sein d’un logement ou d’une collectivité. Ces modèles dits économiques consomment 80 % de moins que ceux à incandescence. Elles sont classifiées selon 7 catégories : De A à G. La lettre A caractérise celles qui consomment peu alors que la lettre G désigne les plus gourmandes.
Les ampoules LED ont également pour avantage de pouvoir être recyclées. Elles doivent pour cela être rapportées chez le revendeur.
Éteindre complètement les appareils électriques
Nous cohabitons avec des dizaines d’appareils électriques que nous laissons souvent consommer de l’énergie pour rien. Chargeurs, télévisions, cafetières, grille-pain, etc… Ils consomment tous même si ils ne sont pas utilisés. En effet, un téléphone qui reste en charge toute la nuit va se couper une fois à 100%. Cependant, il subit régulièrement des petites recharges dès qu’il perd de la batterie. Et ce jusqu’au matin.
Il faut aussi avoir à l’esprit que 1 Watt consommé toute l’année représente plus d’1€. Certains appareils consomment plus de 10 Watt en veille. La facture d’électricité peut donc sensiblement baisser.
Une très bonne solution est de se munir de multiprises avec interrupteur, elles permettent en un seul clic d’éteindre complètement plusieurs appareils en même temps.
Privilégier les transports en commun ou le covoiturage
Les statistiques sont effrayantes : 1 kg de dioxyde de carbone est émis toutes les 4 secondes par les voitures européennes, soit 4,9 milliards de CO2 qui s’ajoutent à l’atmosphère à cause des voitures. De même, la route représente 80% des émissions de CO2 en France. Voici un tableau indicatif au kilomètre parcouru :
Transport (nombre de passager)
Avion (88)
Monospace (1,5)
Citadine (1,5)
Deux-roues (1,2)
Bus (12,7)
Voiture électrique (4)
Train (156)
Emissions de CO2
285g
158g
104g
72g
68g
22g
14g
Il est donc préférable d’utiliser au maximum des transports en commun. Ils allongent souvent la durée du trajet, mais ils permettent d’éviter les embouteillages et diminue drastiquement nos émissions de CO2. De même pour le covoiturage.
Acheter des fruits et légumes locaux
Une belle tarte aux fraises pour un anniversaire en décembre ou une salade de tomates mozzarella au début du printemps ? Qui n’aime pas se faire plaisir avec des fruits et des légumes d’été pour affronter la grisaille ? Malheureusement, ces petits plaisirs ont un prix : leur bilan carbone. Il faut privilégier les circuits courts.
Les aliments peuvent avoir un bilan très faible comme très élevé selon leur origine et la distance entre le producteur et le consommateur. Entre une pomme cultivée localement et un kiwi de Nouvelle-Zélande, ce bilan peut être multiplié par 10.
Tous les fruits et les légumes, même locaux, ne se valent pas. La fraise a naturellement un bilan carbone supérieur à la pomme car elle nécessite beaucoup d’eau. Le fait de choisir des fruits et légumes courants et faciles à produire limite considérablement l’impact environnemental. Quand en plus, ils sont issus de l’agriculture biologique, c’est encore mieux.
Diminuer sa consommation de viande
Si l’impact de la viande sur le réchauffement climatique est souvent remis en cause, réduire notre consommation est pourtant essentiel à la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Nous surconsommons de la viande, et cette production massive n’est pas sans conséquence sur notre environnement.
L’élevage de bétail dans le monde était responsable en 2005 de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique ce qui correspond à environ 7 milliards de tonnes de CO2. Soit plus que la France et les Etats-Unis réunis.
Toutes les viandes n’ont toutefois pas un coût égal et certaines sont plus gourmandes en ressources que d’autres. C’est le cas du bœuf ou de l’agneau, les viandes dont la production est la plus émettrice de gaz à effet de serre.
La production de viande est également très consommatrice d’eau. En élevage industriel, la production d’un kilo de bœuf absorbe par exemple 13500 litres d’eau, bien plus que pour le porc (4600) et le poulet (4100). C’est aussi bien plus élevé que la quantité nécessaire à la culture de céréales, telles que le riz (1400), le blé (1200) ou le maïs (700).
Que ce soit pour réduire notre impact carbone ou les autres impacts environnementaux, et en attendant des réglementations plus strictes, la formule reste la même pour chacun. Petit à petit, si nous faisons tous des efforts chacun de notre côté, nous pourrons agir pour la réduction de l’utilisation des ressources naturelles et des gaz à effets de serre. Il existe d’autres méthodes que celles listées plus haut pour les diminuer, comme préférer les appels aux mails (voir cet article), réduire sa consommation d’eau, réduire les fuites de chaleurs, etc…
L’équipe de Bien au Jardin rassemble 3 rédacteurs passionnés de nature et de jardinage, prêts à partager leurs connaissances et leurs conseils. Que vous soyez débutant ou expert, nous sommes là pour vous inspirer et vous accompagner dans toutes vos aventures.