Boutique clôture - grillage - portail

Bodeor
Bandeau Voiture Electrique
Publié le 28-07-2020

Les 3 questions à se poser avant d’acheter un véhicule électrique

Temps de lecture : 11 minutes

Table des matières :

Vous êtes attentif à l’air que vous respirez et vous voulez vivre dans un environnement sain, vous avez surement remarqué que les voitures peu polluantes sont actuellement au cœur de l’actualité. Dans le contexte morose de l’après-COVID où les constructeurs ont du mal à écouler leur stock de véhicules neufs et face à l’augmentation de décisions politiques tournées vers l’environnement, des mesures en faveur de l’achat de véhicules propres sont prises.
Vous êtes peut-être sur le point de franchir le pas, mais vous avez besoin de précisions pour définitivement vous décider. Nous allons dans cet article essayer de répondre à certaines de vos interrogations : Quelles sont les aides auxquelles je pourrais avoir droit ? Un véhicule électrique est-il vraiment plus écologique ? Faut-il que j’installe une prise de chargement dans mon garage ou jardin ?

Les bonus écologiques pour une voiture électrique ou hybride

Depuis le 10 octobre 2023, dans un contexte de transition écologique et de mise en place d’une stratégie nationale « industrie verte », le bonus écologique a évolué. Le véhicule acheté ou loué doit respecter un score environnemental minimal pour être éligible à cette aide. Avant seules les émissions de gaz causées par le véhicule sur la route étaient prises en considération pour bénéficier de l’aide. La publication du décret n° 2023-930 du 7 octobre 2023 relatif au conditionnement de l’éligibilité au bonus écologique pour les voitures particulières neuves électriques à l’atteinte d’un score environnemental minimal et de l’arrêté relatif à la méthodologie de calcul du score environnemental et à la valeur de score minimale à atteindre pour l’éligibilité au bonus écologique entérinent cette nouvelle disposition qui prend en compte plus précisément l’empreinte carbone d’un véhicule en intégrant dans le calcul des données concernant le lieu de fabrication, les performances de la batterie etc.

Le bonus écologique est une aide financière destinée à donner un coup de pouce financier aux ménages qui souhaitent acheter ou louer un véhicule neuf économe en énergie. Une aide peut également être versée pour l’achat d’un vélo à assistance électrique en complément d’une aide versée par une collectivité territoriale. Mais nous nous intéressons ici plus particulièrement au bonus écologique pour véhicule électrique.
Pour bénéficier de cette aide, l’acquéreur doit respecter les conditions suivantes :

  • Être une personne physique majeur justifiant d’un domicile en France, une personne morale ayant un établissement en France ou une administration de l’état.
  • L’achat ou la location du véhicule terrestre à moteur doit être réalisé pour une durée minimum de 2 ans.

Quant au véhicule, voici les caractéristiques indispensables qu’il doit avoir :

  • Type de véhicules concernés :
    • Voiture électriques dont le coût est inférieur à 47000€ et le poids inférieur à 2.4 tonnes.
    • Véhicules de catégorie M2 bénéficiant d’une dérogation de poids, et ayant un poids total autorisé en charge inférieur ou égal à 3,5 tonnes.
    • Camionnettes et les véhicules appartenant à la catégorie N2 bénéficiant de la dérogation de poids prévue au IV de l’article R. 312-4 du code de la route et d’un poids total autorisé en charge inférieur ou égal à 3,5 tonnes
    • Véhicules à moteur à deux ou trois roues électriques, les quadricycles à moteur électriques, les cycles, et les remorques électriques pour cycles, qui n’utilisent pas de batterie au plomb.
  • Son taux d’émission de CO2 ne doit pas dépasser 50 g/km au maximum (voiture électrique ou hybride rechargeable).
  • Il doit s’agir d’une voiture immatriculée en France dans une série définitive.

Pour bénéficier de cette aide, il faut formuler cette demande au plus tard dans les 6 mois suivant la date de facturation de la voiture. Votre concessionnaire pourra vous accompagner dans les démarches.
Ce bonus sera versé de juin à décembre 2020. Vous trouverez des précisions sur le montant de cette prime en vous rendant sur le site du service public.

Montant du bonus écologique

Il varie en fonction du type de véhicule :

  • Véhicules de type voiture particulière :
    Montant de l’aide fixé à 27 % du coût d’acquisition toutes taxes comprises, augmenté le cas échéant du coût de la batterie si celle-ci est prise en location.
    Bonus est plafonné à 5 000 € pour les particuliers et 3 000 € pour les personnes morales.
  • Véhicules de type camionnette :
    Montant de l’aide prévue est fixé à 40 % du coût d’acquisition toutes taxes comprises, augmenté le cas échéant du coût de la batterie si celle-ci est prise en location, dans la limite de 6 000 € si le véhicule est acheté ou loué par une personne physique, 4 000 € si le véhicule est acheté ou loué par une personne morale.
  • Véhicules à moteur à deux ou trois roues et quadricycles à moteur neufs qui n’utilisent pas de batterie au plomb et dont la puissance maximale nette du moteur est supérieure ou égale à deux kilowatts ou à trois kilowatts en application de la directive 2002/24/ CE du Parlement européen :
    Montant de l’aide 900 €.
    Pour les véhicules d’occasion fonctionnant à l’électricité et/ou l’hydrogène, l’aide est fixée à 1000 €.
    Le montant du bonus écologique pour l’acquisition d’une voiture particulière ou d’une camionnette neuve est majoré de 2 000 € lorsque le véhicule est acheté ou loué par une personne physique dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur ou égal à 14 089 € (et atteint alors jusqu’à 7 000 € pour une voiture particulière et 8 000 € pour une camionnette). Depuis le 1er janvier 2023, une personne physique ne peut bénéficier d’un bonus par catégorie de véhicule qu’une fois tous les trois ans.

Imprim écran du site du ministère de la transition écologique concernant le Bonus écologique

Un véhicule électrique est-il vraiment plus écologique ?

Les voitures électriques sont très souvent considérées comme une solution d’avenir pour notre environnement. Mais ce moyen de locomotion qui pollue moins est-il vraiment plus écologique ?
C’est en tout cas ce que nous laissent entendre les décisions politiques actuelles. En effet, la mise en place du bonus écologique pour une voiture électrique ou hybride ou les annonces faites par la France ou d’autres pays comme la Chine qui envisagent d’interdire les véhicules à essences ou diesel d’ici 2040 en sont des exemples.
Les campagnes publicitaires pour les véhicules électriques surfent elles aussi sur la vague écologique pour nous amener à choisir leurs véhicules. Ces publicités qui encensent ces véhicules tendent à faire valoir les bienfaits des autos électriques pour l’environnement. Citons par exemple la publicité pour le véhicule Tesla qui sur une jolie mélodie et sur fond de ciel bleu et visages souriants, nous annonces « Imaginez si tout le monde conduisait une Tesla, il y aurait beaucoup moins de pollution, le ciel serait de nouveau bleu. »

Voyons ensemble les points mis en avant pour faire de la voiture électrique la solution du futur.

Émission de CO2

Le Co2 est la formule moléculaire communément utilisée pour parler de dioxyde de carbone. Il s’agit d’un gaz incolore et inodore. Il est indispensable sur notre planète et intervient dans le cycle du carbone. Les êtres vivants transforment de l’oxygène en CO2 tandis que les plantes l’assimilent pour ensuite restituer de l’oxygène c’est la photosynthèse. Cet équilibre permet de préserver les écosystèmes et de permettre tant aux plantes qu’aux espèces animales et végétales de vivre.
Ce gaz est aussi créé suite à divers processus de combustions et notamment lorsque l’on brûle des énergies fossiles comme c’est le cas pour les véhicules diesel ou essence. La surabondance de ces émissions de Co2 nuit à l’équilibre et a des effets très néfastes pour la planète (effet de serre, réchauffement climatique). En France les transports représentent près de 30% des émissions en CO2.

 

Ainsi rouler en voiture électrique nous permet de réduire notre production de CO2 et donc de limiter le réchauffement de la planète. Mais en faisant ces raccourcis, on oublie d’analyser 2 autres facteurs : l’impact lors de la construction de ce type de véhicule et la production de l’énergie nécessaire pour recharger ses batteries.

Impact sur l’environnement de la construction d’une voiture électrique

Il faut savoir qu’avant sa mise sur le marché un véhicule électrique a déjà participé à la production de 50% de plus de CO2 qu’une voiture thermique.

Avant la mise sur le marché :

 

En effet, la batterie et le moteur de ces véhicules sont complexes à construire et demandent beaucoup de matière première. Et notamment des métaux rares avec des propriétés chimiques très recherchées comme le Cobalt, le Graphite, le manganèse, le Nickel et le lithium.
Or l’extraction de ses métaux demande beaucoup d’énergie.

Quels sont les enjeux autour de l’extraction des métaux rares ?

  • Difficulté d’extraction
    Les métaux rares regroupent une trentaine de matières premières. Elles sont dites rares non pas dans les quantités disponibles sur terre, mais par la difficulté que représente leur extraction, car sous formes brutes elles sont mélangées à d’autres métaux. Et la division entre les métaux pose problème, car il faut souvent extraire plusieurs tonnes de métaux bruts pour obtenir quelques kilos du métal souhaité. Ainsi on retrouve par exemple 3 à 4 kg de néodyme dans un véhicule électrique. Sachant qu’il faut extraire 91 tonnes de roches pour obtenir 4 kg de ce métal.
  • Ressources nécessaires importantes
    De plus, le processus demande de grosses ressources en eaux et en produit chimique ce qui va polluer les nappes phréatiques et l’environnement. Pour extraire actuellement le débat se cristallise autour de métaux rares appelés « terres rares « on parle de « Guerre des métaux rares ». Ces terres rares regroupent 17 métaux stratégiques puisqu’ils sont utilisés dans des technologies liées au développement durable. Par exemple, les automobiles ou les smartphones, les éoliennes, les panneaux photovoltaïques…
    « Loin d’être ‘rares’, les terres rares, présente pour certaines en abondance dans la croûte terrestre, sont souvent associées à des éléments radioactifs, comme l’uranium ou le thorium, ce qui rend leur utilisation sensible {…} ». (Degeorges, Terres rares : enjeu géopolitique du XXIe siècle)
    La chine détient à elle seule 37% des réserves de terre rare et lors de l’extraction les mélanges d’eau et de produits chimiques utilisés pour raffiner le métal finissent généralement dans l’écosystème.
    Face à cette problématique, les constructeurs tentent de prendre des mesures. Ainsi Tesla à mis en place un code de bonne conduite, mais il précise qu’il lui est parfois difficile de le faire appliquer dans des cas de sous laitance par exemple
  • Problèmes géopolitiques.
    Les terres rares soulèvent également des problèmes géopolitiques quant à la dépendance de la France envers la production chinoise qui détient 37% des réserves de terre rare. Se pose également la question d’une pénurie de ces métaux qui ne semble pas objective à court terme, mais qui pourrait se poser en termes de qualité des matériaux. Les militants écologistes ne se sont cependant pas tellement emparés du problème des métaux rares et s’intéressent d’avantages aux problématiques liés au nucléaire utilisé pour recharger les batteries de ces véhicules.

Chargement des batteries et production de CO2

Une fois la voiture construite, il va falloir l’alimenter en énergie et donc avoir produit de l’énergie. Dans certains pays comme la chine, l’Allemagne et les États-Unis, la production de l’énergie se fait essentiellement en brûlant du charbon ou du gaz. Dans ces cas, la voiture électrique ne sera pas plus écologique. Les voitures pollueront moins, mais la pollution continue dans les lieux de production de l’énergie.
En France la source principale d’énergie est le nucléaire. Et sans tenir compte des polémiques soulevées par le nucléaire, il a l’avantage de ne pas produire de CO2. Ainsi en France une voiture électrique va produire beaucoup de CO2 lors de sa construction, mais elle n’en produit pas ensuite alors qu’une voiture thermique en produit toute sa vie.
Ainsi la dette carbone du véhicule électrique à sa fabrication est épongée. D’après Aurélien Schuller auteur de différentes études sur la mobilité électrique :

« Au bout de 30000 à 40000 km le bilan carbone des deux types de véhicules s’équilibre »

Moyenne parcourue par un conducteur français 13000km/an : il faut donc 3 ans pour qu’une voiture électrique soit moins néfaste qu’une voiture thermique. Ainsi si l’on considère que les énergies qui alimentent la voiture électrique ne viennent pas d’énergies fossiles au bout de tout son cycle de vie une voiture électrique produira 2 fois moins de CO2.

Au cours de tout son cycle de vie :

 

Mais au niveau mondial les 2/3 des énergies viennent des énergies fossiles. La tendance pourrait changer avec l’émergence des énergies renouvelables, mais nous n’en sommes pas encore là et dans ces cas-là pourquoi ne pas développer une voiture utilisant ce type d’énergie.

Si l’on part de l’hypothèse que les énergies utilisées pour alimenter le véhicule en électricité ne sont pas des énergies fossiles, on peut estimer qu’au terme de son cycle de vie elle produira deux fois moins de CO2 qu’une voiture thermique.

Qu’en est-il du recyclage des batteries usagées ?

La durée de vie des batteries de voitures électriques n’est pas éternelle. Il faut généralement la changer au bout de 8 à 10 ans. Les projections des experts prévoient que d’ici une décennie les batteries usagées dépasseront 100000 tonnes par an. Ce qui soulève le problème du recyclage.
De plus a ce jour l’extraction de nouveaux métaux revient moins chère que le recyclage de nouveaux métaux.
Aurélien Schuller estime que la solution pourrait évoluer grâce aux économies d’échelles qui avec des quantités plus importantes pourraient permettre un modèle économique de recyclage des batteries économiquement rentable.

Ainsi pour qu’une voiture électrique soit réellement écologique il faudrait :

  • Développer les énergies renouvelables
  • Améliorer l’extraction des métaux rares ou les remplacer par d’autres solutions
  • Mettre en place un modelé de recyclage vertueux

Faut-il installer une borne électrique chez soi ?

La prise électrique est-elle une alternative ?

Dans la majorité des cas aucune installation spéciale n’est nécessaire pour recharger la batterie de votre voiture électrique.
Si vous avez une prise électrique facilement accessible depuis votre jardin ou dans votre garage vous pouvez recharger toutes les autos électriques vendues neuves actuellement.
Ce sont les premières Zoe qui ont avec leurs premières voitures électriques lancé l’idée qu’il était indispensable d’avoir une borne de chargement à domicile.
Mais les législateurs ont vu dans ce schéma une sérieuse entrave à la libre concurrence. En 2014, Renault cède en 2014 et introduit la possibilité de charger les Zoé avec une prise ordinaire de 230.
Alors se pose la question du dimensionnement de la recharge en fonction de ses besoins.

Une prise classique fournie du courant alternatif de 230 volts à une intensité maximale de 13 A.
La puissance pour un courant alternatif :
Puissance = tension x intensité x cosinus fi
La prise de courant électrique résidentielle fournit donc un peu plus de 3 kilos watt. Cela signifie donc que si elle délivre une énergie de 3kilo watt pendant 1h c’est donc une énergie de 3kw heures
Une voiture électrique consomme entre 3 et 10 kW heure pour 100 km.
Voici une explication en détail :

Si vous décidez tout de même d’installer une borne de recharge dans votre jardin ou garage, quel modèle choisir ?

Les bornes de chargement

Plusieurs modes de recharges de voiture sont possibles et les coûts sont variables.

Prise renforcée

Ce type de prise permet de recharger sa voiture en 6 ou 9 heures en moyenne au lieu de 10 pour un modèle standard. Ces prises répondent à la norme IP66! Elle indique, entre autres, les degrés de protection contre l’intrusion d’objets solide dans une pièce électrique.
Certaines prises renforcées offrent des fonctions supplémentaires telles que la possibilité de programmer des heures de recharge afin de limiter le risque de surcharge avec les autres sources électriques de la maison.
Lorsque la batterie du véhicule est entièrement chargée, l’alimentation de la prise se coupe automatiquement.
Ce type de prise est une bonne alternative aux bornes murales classiques.

Avantages :

  • Prix abordable

Inconvénient :

  • Charge moins rapide

Coût :

  • Le coût de ce type de borne est de 80 €, on peut également prévoir l’achat d’un disjoncteur différentiel pour un coût de 100 €.

Borne de recharge rapide

Cette borne de chargement se présente sous la forme d’une station de chargement compacte pour une utilisation domestique. Pour choisir le modèle idoine, il faut se référer à la notice du véhicule, afin que la puissance soit en adéquation avec le modèle de véhicule.
Avantages :

  • Plus puissante que la prise renforcée.
  • Charge rapide : 3 à 5 heures pour une charge complète.

Inconvénients :

  • L’installation doit être faite par un expert.
  • Modèle le plus onéreux.

Coût :

  • Prix variable selon la puissance. Il faut compter entre 800 et 1000 euros pour l’installation. L’idéal est de demander plusieurs devis pour faire votre choix.

 

Avantages Inconvénients Coût
Prise renforcée Prix Temps de charge Raisonnable
Borne de recharge rapide Puissance Installation par un expert Plus cher
.