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Pourquoi et comment entreprendre une transition écologique pour une entreprise ?
Publié le 20-07-2020

La transition écologique des entreprises

Temps de lecture : 15 minutes

Qu’est-ce qu’une entreprise éco-responsable ?

Logo entreprises éco-responsables

Une entreprise est éco-responsable dès lors qu’elle intègre de façon globale les impacts environnementaux dans ses critères de décision, pour l’amélioration et la gestion de l’ensemble de ses processus.
L’éco-responsabilité s’évalue sur plusieurs niveaux : l’idéal étant que l’entreprise éco-responsable place le développement durable au cœur de sa stratégie, en agissant à tous les niveaux de l’entreprise : du traitement des déchets jusqu’au choix des matériaux en passant par les produits d’entretien par exemple.

Pourquoi mettre en place une démarche éco-responsable en entreprise ?

À l’heure actuelle, entreprendre une transition écologique au sein d’une entreprise peut présenter de nombreux avantages bénéfiques pour l’image de marque :

  • Booster l’attractivité: Selon une étude du cabinet Accenture datant de 2017, « 92% des nouveaux diplômés estiment important de travailler dans une entreprise socio-responsable ». En effet, être fier(e) de travailler pour une société éthique et responsable de la planète est devenu prépondérant pour de nombreux salariés.
  • Accroître l’image de marque: Une fois la démarche débutée, il ne faut surtout pas hésiter à le faire savoir ! Les clients, les prospects ou les partenaires apprécieront. Vous augmenterez donc votre légitimité et votre attractivité, attirant ainsi de nouveaux clients.
  • Diminuer certains coûts: En étant vigilant à l’isolation des locaux ou en améliorant la gestion des ressources utilisées, il est possible de faire des grosses économies.
  • Prendre de l’avance : En effectuant certaines modifications dans la manière de fonctionner, une entreprise peut adopter dès à présent des mesures qui deviendront probablement obligatoires dans les années à venir.

Quelques exemples d’actions à mettre en place

Il existe beaucoup d’actions qui peuvent mener une entreprise à un statut d’écoresponsabilité. Nous allons les classer en deux familles d’actions différentes.

Les actions structurantes

Ce type d’action peut avoir un très fort impact sur l’organisation voire sur le modèle économique de l’entreprise. Ces actions de fond prennent cependant un temps considérable.

L’isolation des bâtiments

L’isolation des locaux est un chantier primordial pour une entreprise.
En effet, mettre aux normes les bureaux peut faire considérablement baisser la facture d’énergie.
Mais ce n’est pas le seul avantage que présente cet aménagement :

  • Un confort de vie optimal en été comme en hiver,
  • Un meilleur flux de circulation dans les locaux,
  • Meilleure isolation acoustique,
  • Un chantier bénéfique sur le long terme,
  • Permets de réduire son empreinte carbone.

Cependant, il n’est pas nécessaire d’isoler des locaux qui restent ouverts une grande partie du temps ou qui ne voient que très peu de passage (entrepôts de stockage, etc.).

La confection des produits

Labels des produits éco-responsables

Si votre société est spécialisée dans le commerce, confectionner vos produits à partir de matériaux recyclés et/ou recyclables peut devenir un atout marketing considérable en plus d’une satisfaction personnelle.
Aujourd’hui, de plus en plus de clients se tournent vers les produits éco-responsables.
Tout ce qui touche au produit fini dans la conception de ce dernier jusqu’à son packaging est devenu un choix important pour le consommateur.
Il existe désormais de nombreux labels qui garantissent l’aspect éco-responsable d’un produit.

Le contrat énergie

La transition écologique d’une entreprise passe aussi par le choix d’un contrat énergétique adapté.
Une électricité « verte » désigne l’électricité produite uniquement à partir de sources d‘énergies renouvelables.
Une offre de fourniture d’électricité est dite « verte » si le fournisseur peut garantir qu’une quantité d’électricité d’origine renouvelable équivalente à la consommation des clients de cette offre a été injectée sur le réseau. Seules les Garanties d’Origine (PO) ont une valeur de certification.
Aujourd’hui, pratiquement tous les fournisseurs d’électricité proposent des offres vertes.
Il en existe 2 types :

  • Les offres vertes « standards » selon l’ADEME: Le fournisseur acquiert des PO,
  • Les offres vertes « premium » selon l’ADEME : Le fournisseur acquiert des PO, mais en plus il s’engage à s’approvisionner à partir de ses propres sites de production d’énergie verte ou alors à acheter de l’électricité verte à des producteurs locaux.

Site internet

Contrairement aux idées reçues, un site web n’est pas forcément très écologique. Même si le numérique remplace dans de nombreux domaines le papier, il n’en est pas moins polluant. En effet, aujourd’hui le numérique émet 3,7% des gaz à effet de serre. D’ici 2025, il en émettra 8%, soit autant que l’industrie automobile.
Pour réduire ces chiffres, des développeurs se sont penchés sur ce problème afin de trouver différentes solutions.
Ainsi, il existe aujourd’hui de nouvelles méthodes de développement d’un site internet dites « green », mais aussi des hébergeurs qui s’adaptent à la nouvelle demande et réinventent leurs structures pour limiter l’utilisation de la climatisation par exemple.
Ce nouveau marché à fait naître nombreuses agences qui se sont spécialisées dans la création de sites internet éco-responsables.

Le site websitecarbon.com. permet d’évaluer les émissions de CO2 provoquées par un site internet. Il permet aussi de comparer les résultats de différents sites afin de fixer des objectifs.

Les actions du quotidien

Pour une entreprise, devenir éco-responsable ne nécessite pas forcément d’installations supplémentaires ou de travaux spécifiques. Mettre en place de petites actions qui, démultipliées finissent par avoir un impact significatif sur la performance environnementale.

Recyclage du papier

Tri sélectif dans les entreprises

Malgré l’utilisation massive des écrans et de l’informatique, les entreprises restent de grandes consommatrices de papier. C’est la matière à rationaliser en priorité. En effet, il est gourmand en eau pour sa production et doit donc être utilisé intelligemment.
Il représente 75% des déchets produits en entreprise et son taux de recyclage n’est que de 35%.
Il existe cependant quelques gestes simples pour une utilisation éco-responsable :

  • Si l’impression est nécessaire, privilégier le recto verso,
  • Imprimer uniquement la partie nécessaire, non pas la totalité du document,
  • Pour les réunions, privilégier les présentations numériques.
  • Lors de vos achats de fournitures, opter pour du papier recyclé.
  • Mettre en place une démarche de tri et de recyclage.

D’après l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (Ademe), 60% des papiers de bureau sont encore incinérés. Au lieu de les jeter à la poubelle, il est possible de leur donner une nouvelle vie. Par exemple, utiliser leurs versos en tant que brouillon.
Il faut savoir que les papiers peuvent être recyclés 7 à 10 fois.

Grâce au site internet d’organilog, vous pouvez calculer et sensibiliser vos collaborateurs sur l’économie annuelle en fonction des changements adoptés. De plus, un indicateur présente le nombre d’arbres sauvés.

Compost

Si votre entreprise dispose d’une salle de pause qui permet aux employés de manger sur place, il peut être intéressant d’installer un compost (ou lombricomposteur). D‘après l’Ademe, un employé qui mange au bureau génère en moyenne 134g de déchets par repas, soit environ 30kg par an.

Le compostage est le principal outil de réduction des déchets organiques non consommables, qui représentent environ 30% du volume total des déchets.
C’est une mesure simple qui peut être appliquée et reproduite dans différentes solutions : les employés qui compostent au bureau peuvent reproduire cette habitude chez eux.

Google, Facebook ou encore Symantec par exemple, utilisent des bacs à tri sélectifs permettant de recycler tout en récupérant tous les déchets organiques pour le compost.

Télétravail

Chiffres écologique sur l'impact du télétravail

Suite au confinement, nous constatons la démocratisation du télétravail.

Lors du confinement, nous avons aussi pu constater une baisse significative de la pollution. Celle-ci est en partie due au fait que les trajets journaliers domicile / travail avaient quasiment disparus.
En effet, une personne effectuant du télétravail est une personne qui n’utilise aucun mode de transport. Il s’agit là du moyen le plus simple pour atteindre une empreinte carbone 0.

Là n’est pas le seul avantage pour l’employé mais aussi pour l’employeur.
Le temps « perdu » dans les transports peut être attribué à une autre tâche : sport, sommeil, etc… Ce qui a un impact positif sur la santé et la motivation. La productivité est ainsi augmentée.

Cependant, télétravailler n’est pas possible pour tout le monde. En effet, certains postes ne sont possibles qu’en présentiel.

Déplacements dans le cadre du travail

Les déplacements dans le cadre de la sphère professionnelle sont un enjeu majeur pour l’écologie. Qu’il s’agisse des trajets domicile-travail ou de la mobilité liée aux déplacements professionnels, les entreprises doivent mettre en place des actions qui vont permettre de diminuer l’empreinte carbone.

Trajets domicile travail

Saviez-vous que selon les dernières estimations de l’INSEE* les modes de transports alternatifs à la voiture sont très minoritaires. Effectivement :
– 70% des salariés se rendent au travail en voiture
– 16% choisissent de se rendre au travail en utilisant les transports en commun
– 4% utilisent les 2 roues.
Ajoutons à cela que 14% des personnes en emploi ont des trajets moyens quotidiens de plus de 30 km ce qui augmente encore l’empreinte carbone.

Voici quelques exemples des solutions qui peuvent être mises en place par les entreprises :

  • Favoriser une transition vers des véhicules motorisés plus propres :
    On pense immédiatement au passage au tout électrique ou à d’autres technologies moins polluantes.
    Rappelons ici que le débat pour prouver que dans le long terme le véhicule électrique est réellement moins polluant est encore ouvert.
    Les entreprises doivent aussi opter pour des véhicules plus légers et donc moins polluants en privilégiant les petites voitures urbaines plutôt que les SUV.
  • S’engager dans l’implication d’une réduction des émissions de carbone lors des trajets domicile-travail.
    On pense notamment à la mise à disposition par les entreprises de véhicules peu émetteurs ou le prêt de vélos électriques et vélos cargos. Ce qui peut être très avantageux pour le salarié qui peut bénéficier d’une indemnité kilométrique vélo.
    Les entreprises peuvent aller encore plus loin. Si l’entreprise recherche un nouvel emplacement pour son implantation, pourquoi ne pas prévoir d’inclure dans sa réflexion le lieu de vie des employés.
  • Prévoir des aménagements spécifiques pour le développement de modes de déplacement alternatifs.
    Tels que la mise à disposition de places de parking réservées et bien placées pour le covoiturage, l’installation d’abris pour vélos ou la mise à disposition de bornes de chargement pour véhicules électriques…
Mobilité professionnelle

Les entreprises doivent repenser la mobilité dans le cadre du travail afin de réduire les émissions de CO2 et la pénibilité engendrée par les déplacements.

  • Favoriser de nouvelles pratiques de travail
    La période de confinement du COVID a d’ailleurs accéléré les réflexions qui tendent à éviter les déplacements.
    Par exemple, les entreprises ont davantage eu recours aux visioconférences, évitant ainsi des déplacements coûteux et fatigants aux salariés.
  • Rationaliser les rythmes de travail des métiers en heures décalées pour éviter chaque fois que c’est possible qu’ils aient à revenir plusieurs fois dans la journée. Ceci en développant par exemple la polyvalence.
  • Repenser le transport de marchandises (routier, rail, aérien)

Eco-cups

S’il est devenu très courant de voir des éco-gobelets dans les événements festifs (concerts, festivals, buvettes de stades, etc…), il est assez rare d’en utiliser en entreprise. Et pourtant, les éco-cups présentent, aussi bien pour les responsables d’entreprises que pour les employés, de nombreux avantages :

  • Image de marque,
  • Economies,
  • Réduction des déchets.

Machine à café

Chaque année, 4,73 milliards de gobelets en plastique sont jetés en France. Parmi ceux-là, seul 1% sont recyclés.
Le 22 Juillet 2019, le projet de loi de transition énergétique pour la croissance verte a été adopté et contraint les entreprises à remplacer ces gobelets par des récipients composés de matières biologiques à partir du 1er Janvier 2020. Des Gobelets qui pourront se décomposer dans un bac à compost.
C’est pourquoi, toujours dans une démarche RSE, de nouvelles machines à café respectent ce projet de loi et permettent de diminuer drastiquement la consommation de plastique d’une entreprise.
Il en existe aussi qui ne délivrent pas de contenant, permettant à chacun d’utiliser sa propre tasse/mug.

Produits d’entretien

Nettoyer des locaux professionnels nécessite une expertise particulière, une méthode de travail rigoureuse et une formation adéquate.
Depuis longtemps, les produits utilisés lors des nettoyages des locaux ne sont pas « green » et soulèvent de nombreux problèmes tant pour les employés des locaux que pour l’environnement.
Si un produit sans impact sur l’environnement n’existe pas, les produits verts sont plus à même de diminuer la pollution de l’air.
Aujourd’hui, les sociétés spécialisées dans le nettoyage écologique se multiplient.

Optimiser le chauffage

En 2019, toujours selon l’Ademe, le chauffage représente encore 50% de la consommation énergétique des bureaux professionnels.
Été comme hiver, la facture énergétique peut grimper rapidement et l’impact environnemental être alourdi. Le chauffage comme la climatisation restent les champions de la consommation énergétique.
Pour contrer cela, l’utilisation de ventilateur peut, si l’isolation de votre bâtiment le permet, suffire.
Si ce n’est pas le cas, la climatisation ne doit pas être activée si la température extérieure ne dépasse pas les 26°C.

Si vous avez à disposition un système permettant de réguler la température en fonction des plages horaires, il est recommandé de respecter les préconisations de l’Ademe :

  • Entre 19°C et 21°C dans les bureaux occupés,
  • Entre 10°C et 12°C dans les archives et les réserves,
  • 16°C la nuit et les week-ends,
  • 8°C lorsque les locaux sont inoccupés plus de 2 jours.

Si vous diminuez d’un seul degré la température de vos locaux, vous réaliserez alors une économie d’environ 7% sur la facture énergétique annuelle.

Comment faire pour se lancer dans un projet de démarche RSE ?

La mise en place d’une démarche RSE est complexe. Pour que ce projet soit une réussite, une méthodologie adaptée doit être mise en place ce qui implique de suivre certaines étapes comme:

  • L’identification des parties prenantes
  • La réalisation d’un audit
  • Mettre en place une communication RSE
  • Formation des salariés aux enjeux du RSE

Pour plus de détails sur ces différentes étapes et leur contenu, vous pouvez consulter l’article « Comment mettre en place une démarche RSE dans son entreprise ? » du site Greenly.

Vous avez également la possibilité de vous faire accompagner par un spécialiste.

Se faire accompagner

De par la forte demande, de plus en plus de professionnels se spécialisent dans l’accompagnement d’entreprises en pleine transition écologique.

Pour en savoir plus, nous avons eu la chance d’échanger sur ce sujet avec Stéphanie Dick qui est écodesigner et active au sein de l’organisme Zero Waste France.

Stéphanie Dick - ecodesigner
Logo Stéphanie DICK

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis designer. Après avoir longtemps conçu des objets, je me suis spécialisée dans la conception de dispositifs qui incitent au changement de comportement, vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Pourquoi avoir choisi le chemin du design écologique ?

En tant que designer d’objets, j’ai passé pas mal de temps en Asie du Sud-Est, pour mettre les modèles au point dans les usines. J’étais plongée dans le monde de la surproduction qui alimente notre surconsommation, et ça m’a donné le vertige. Les dégâts humains et écologiques de ce système sont colossaux ! Je pense qu’en étant saine d’esprit je n’avais que 2 choix : soit entrer en dépression, soit m’engager dans une démarche d’éco-conception, et être artisan du changement vers un monde viable. C’est évidemment la voie que j’ai suivie !

Pouvez-vous présenter l’association  Zero Waste et plus particulièrement les actions que vous menez en Pays d’Arles ?

Zero Waste France est un organisme qui œuvre à une réduction des déchets et du gaspillage dans notre société. Autour de l’association s’est constitué un réseau de groupes locaux et d’acteurs engagés, dont je fais partie. C’est au sein de ce réseau que j’ai eu l’idée de lancer le Challenge zéro bouteille plastique. En 2019 nous avons invité les commerçants arlésiens à remplacer la vente de bouteilles jetables par celle d’eau non conditionnée, de gourdes et de gobelets consignés. Bilan : ils n’ont pas perdu de chiffre d’affaires, et la démarche a suscité beaucoup d’enthousiasme ! Nous avons donc développé une formule d’accompagnement à tout type de structure qui souhaite faire sa part et mobiliser joyeusement ses employés et son public autour de l’élimination totale des bouteilles plastiques.

Que pensez-vous de la transition écologique actuelle ? Doit-elle s’étendre davantage aux entreprises ?

Bien-sûr, un changement global ne fonctionne que lorsque toutes les composantes de la société s’y mettent : les particuliers, les pouvoirs publics, les entreprises, etc. Les Français ont trop tendance à dire « Puisque telle autre type d’acteur n’en fait pas assez, alors ça ne servira à rien, donc moi non-plus je ne fais pas ma part ». Mais non, chacun peut faire avancer les choses à son échelle, à sa façon, dans les domaines de son choix. C’est la somme de ces petits pas qui fait que la société en fait un grand en avant. Et j’ajouterais qu’agir de façon responsable, ça rend heureux !

Quels sont les intérêts pour une entreprise de devenir éco-friendly ?

Aujourd’hui on assiste à une perte de sens massive dans le domaine du travail, ce qui affaiblit considérablement les performances d’équipes, avec de l’absentéisme, un manque de motivation, une faible initiative des employés, un turnover important, etc. Une entreprise qui met des valeurs éthiques au cœur de son positionnement va mobiliser ses salariés, en plus de plaire à ses clients ! Une équipe motivée et soudée est plus performante, et aussi plus agile, elle s’adapte mieux aux changements. Et des clients qui se reconnaissent dans les valeurs d’une entreprise, lui sont plus fidèles. Mais on a assez soupé de greenwashing, plus personne n’est dupe, aujourd’hui ce sont les actions concrètes des entreprises que l’on regarde et que l’on commente sur les réseaux sociaux, des déclarations éparses ne suffisent plus, voire discréditent la structure qui les fait. C’est un engagement cohérent qui est attendu et salué.

Avez-vous des conseils à une entreprise qui compte améliorer la gestion de ses déchets ?

Avant de les gérer, il faut surtout les réduire ! Et il y a de nombreuses pistes. S’inscrire au Challenge zéro bouteille en est une ;-). En tous les cas, tout ce qui est mené en concertation avec les parties prenantes produit toujours bien plus de résultats que la décision d’un service isolé. Le principal retour d’expérience que j’entends des consultants en réduction de déchets, est qu’ils réunissent les salariés, les fournisseurs, les clients, et les invitent à réfléchir ensemble, et que les première idées arrivent immédiatement. Notre système marche tellement  sur la tête que tout le monde a des suggestions à faire pour réduire le gaspillage dans son entourage. Il suffit de se concerter et d’agir, pas à pas, mais surtout ensemble.

Pensez-vous que la récente crise sanitaire de la Covid-19 a touché les esprits par rapport à l’environnement ?

J’étais frappée de voir combien on a parlé d’environnement sur les réseaux pendant le confinement. Mais rien ne vaut l’action. J’invite chaque lecteur.rice à se demander, là tout de suite, quel est le prochain changement qu’il.elle fera pour réduire, rien qu’un peu, les déchets de son quotidien. S’inscrire en AMAP, faire plus de vélo, faire des courses en vrac, ne plus quitter sa gourdes… certaines actions sont très simples !

Bien que le zéro déchet soit d’actualité et que la lutte s’approfondit, que pensez de la pollution due au numérique ?

On en parle à mon avis beaucoup trop peu. L’hygiène d’une vie saine s’applique à tous les domaines : réduire le gaspillage dans sa poubelle, dans ses placards, dans ses paroles, dans boite mail ou sur profil de tel ou tel réseau social. L’accumulation ne rend pas heureux, la justesse oui.

Entreprendre une transition écologique au sein d’une entreprise peut donc se faire de différentes manières, en engageant plus ou moins de moyens, seuls ou accompagnés. Certains professionnels vous livrent des solutions clés en main, d’autres peuvent organiser des séances afin de sensibiliser les employés d’une entreprise.

Merci Stéphanie pour votre professionnalisme, nous vous souhaitons beaucoup de réussite dans vos différents projets.

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