Réduction du bruit dans le jardin
Pour les français le jardin est un lieu où l’on aime passer du temps. Selon une étude menée par l’IFOP et Bodeor, 63% des Français ayant un jardin aiment y prendre des repas en extérieur et 38% y le voit comme un lieu idéal pour profiter d’un instant de farniente. La réduction des nuisances sonores est donc importante, l’analyse des sources de bruit est une étape cruciale pour mettre en place des stratégies efficaces de réduction de ces nuisances.
En comprenant l’origine, l’intensité, la fréquence, la durée et la variation des bruits, il est possible de mettre en place des stratégies d’aménagement acoustique adaptées et de créer des environnements extérieurs plus calmes et plus agréables pour tous. Cette démarche peut nécessiter l’intervention d’urbanistes et d’acousticiens.
En fonction de l’origine, de la nature et des caractéristiques des bruits, les solutions à mettre en place pourront varier.
Identification des sources de bruit
1. Trafic routier
Le trafic routier est l’une des principales sources de bruit dans les zones urbaines. Il inclut les véhicules légers, les poids lourds, les motocyclettes et les autobus.
- Facteurs influents : Le volume de trafic, la vitesse des véhicules, la nature de la chaussée, et la densité des infrastructures (ponts, tunnels, etc.).
- Impact : Bruit constant et de longue durée, particulièrement élevée pendant les heures de pointe.
2. Trafic ferroviaire
Les trains, qu’ils soient de passagers ou de marchandises, génèrent du bruit durant leur parcours et en phase de freinage.
- Facteurs influents : Type de train (TGV, fret), état des rails, et fréquence des passages.
- Impact : bruits intermittents, mais intenses, avec des pics sonores lors des passages à niveau et des arrêts en gare.
3. Trafic aérien
Le bruit aérien provient principalement des avions au décollage et à l’atterrissage, ainsi que des hélicoptères.
- Facteurs influents : Altitude de vol, type d’appareil, fréquence des vols, et proximité des aéroports.
- Impact : Bruit sporadique, mais très intense, affectant les zones sous les couloirs aériens.
4. Activités industrielles
Les sites industriels, les usines et les chantiers de construction génèrent du bruit par l’utilisation de machines, de véhicules lourds et de procédés de fabrication.
- Facteurs influents : Type d’activité industrielle, heures de fonctionnement, et niveaux de protection acoustique en place.
- Impact : Bruit constant ou intermittent, souvent plus perceptible la nuit ou tôt le matin.
4. Activités courante
D’autres activités comme la proximité d’une école, d’un centre commercial ou d’un élevage d’animaux peuvent engendrer des bruits qui selon leur intensité peuvent nécessiter des aménagements spécifiques.
Caractérisation du Bruit
Pour une gestion efficace des nuisances sonores, il est essentiel de caractériser le bruit en détail. Cette caractérisation repose sur plusieurs paramètres :
1. Niveau sonore
Le niveau sonore est mesuré en décibels (dB), une unité logarithmique qui exprime l’intensité du son.
- Relevé : Utilisation de sonomètres pour enregistrer les niveaux de bruit à différents points stratégiques.
- Analyse : Identification des pics de bruit et comparaison avec les seuils réglementaires.
2. Fréquence
La fréquence du bruit est mesurée en Hertz (Hz), elle détermine la tonalité du son (grave ou aigu).
- Relevé : Utilisation d’analyses spectrales pour décomposer le bruit en ses composantes fréquentielles.
- Analyse : Identification des fréquences prédominantes et évaluation de leur impact sur l’environnement.
3. Durée et variation temporelle
La durée du bruit fait référence à la période pendant laquelle le bruit est audible. La variation temporelle du bruit permet d’identifier les fluctuations des niveaux sonores au cours du temps.
- Relevé : Enregistrement des niveaux de bruit sur des périodes prolongées pour observer les variations.
- Analyse : Distinction entre les bruits continus et intermittents et évaluation de leur récurrence.
Barrières acoustiques extérieures
Les barrières acoustiques extérieures sont une solution pour réduire les nuisances sonores, en particulier dans les environnements urbains et industriels. Elles permettent de créer des zones de calme en bloquant, absorbant ou diffusant les bruits indésirables.
Murs antibruit
Les murs antibruit sont des structures solides conçues pour bloquer la propagation du son. Voici les principaux matériaux utilisés pour leur construction :
1. Béton
Matériau dense et massif, li offre une excellente isolation phonique.
- Avantages : Efficacité élevée contre les bruits de basse et moyenne fréquence.
- Inconvénients : Esthétique souvent moins attrayante, peut nécessiter des traitements supplémentaires pour améliorer l’apparence.
2. Bois
Matériau naturel, souvent utilisé pour des raisons esthétiques et écologiques.
- Avantages : Intégration harmonieuse dans l’environnement, peut-être traité pour une meilleure durabilité et résistance aux intempéries.
- Inconvénients : Moins efficace que le béton pour les bruits de basse fréquence, nécessite un entretien régulier.
4. Végétalisation
Murs couverts de plantes grimpantes ou construits avec des panneaux de végétation intégrée.
- Avantages : esthétiques, améliorent la biodiversité locale, régulent la température ambiante et filtre les polluants et améliorent la qualité de l’air. Les structures végétales irrégulières diffusent les sons, réduisant leur intensité.
- Inconvénients : nécessitent un entretien régulier, efficacité acoustique dépendante de la densité et du type de végétation.
5. Mur antibruit avec isolant acoustique intégré
Des entreprises spécialisées proposent des murs antibruit intégrant une plaque d’isolant acoustique pour améliorer les propriétés antibruit du dispositif. Ainsi on trouve du :
- Bois traité acoustiquement : Clôtures en bois combinées avec des panneaux absorbants pour améliorer l’efficacité.
- Composite : Matériaux composites intégrant des couches absorbantes, offrant une bonne durabilité et une maintenance réduite.
- Baffles acoustiques : Panneaux spécifiques conçus pour absorber et dissiper le bruit, souvent utilisés en combinaison avec des clôtures traditionnelles.
Hauteur, épaisseur et surface des murs antibruit
- Hauteur : Plus un mur est haut, plus il est efficace pour bloquer les sons. Une hauteur minimale de 2 mètres est généralement recommandée pour les zones résidentielles.
- Épaisseur : De manière générale une plus grande épaisseur peut améliorer l’efficacité acoustique, en particulier pour les matériaux moins denses comme le bois ou le plastique recyclé.
Cependant, il existe des matériaux très denses et plus fins spécialement conçus pour diminuer le bruit. - Surface : Les surfaces non lisses et irrégulières aident à réduire la réflexion du bruit.
- Matériaux : L’utilisation de matériaux comme le liège ou les mousses acoustiques peut être efficace pour les clôtures.
Les barrières acoustiques extérieures sont des éléments essentiels pour la gestion du bruit dans les environnements urbains et périurbains. Le choix des matériaux et la conception de ces barrières doivent être adaptés aux besoins spécifiques du site et aux sources de bruit identifiées. En combinant efficacité acoustique, esthétisme et avantages écologiques, il est possible de créer des solutions durables et agréables pour réduire les nuisances sonores et améliorer la qualité de vie des habitants.
L’équipe de Bien au Jardin rassemble 3 rédacteurs passionnés de nature et de jardinage, prêts à partager leurs connaissances et leurs conseils. Que vous soyez débutant ou expert, nous sommes là pour vous inspirer et vous accompagner dans toutes vos aventures.