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Bandeaux présentation article sur les clôtures virtuelles
Publié le 01-10-2024

Des clôtures virtuelles pour les vaches : une révolution en marche

Temps de lecture : 3 minutes

Les clôtures virtuelles, une technologie innovante, pourraient bientôt transformer la gestion des déplacements et du confinement des vaches dans les élevages. Déjà en phase de démocratisation, ce système est proposé par des startups pionnières en Australie, Norvège, et maintenant en Europe.

Un avenir sans clôture physique ?

L’objectif ultime de cette technologie est de potentiellement remplacer les clôtures physiques traditionnelles dans les élevages. Aux Pays-Bas, l’institut de recherche de Wageningen a pris une position de leader dans le développement de cette technologie. Depuis plusieurs années, des chercheurs explorent l’utilisation de colliers intelligents pour les vaches, qui fonctionnent comme des gardiens automatisés. Lorsque les vaches s’approchent trop près des limites virtuelles définies, un signal sonore se déclenche pour les dissuader. Si l’animal persiste, une légère décharge électrique est administrée, similaire à celle des clôtures électriques classiques, ce qui incite les vaches à s’éloigner.

Les agriculteurs ont ainsi la possibilité de définir et de modifier les limites de leurs pâturages en temps réel depuis une application mobile ou une tablette. Ce système offre également un suivi constant des animaux et envoie des alertes en cas de dysfonctionnement, rendant la gestion des troupeaux plus réactive et flexible.

Comment fonctionnent les clôtures virtuelles ?

Vache dans un pâturage

Les clôtures virtuelles reposent sur des colliers équipés de GPS, qui permettent de localiser l’animal en temps réel. Ces colliers, alimentés par des batteries en lithium et des panneaux solaires intégrés, génèrent des signaux sonores ou électriques en fonction de la position de l’animal par rapport aux limites virtuelles. Certains systèmes proposent également des capteurs placés sur le terrain, formant des barrières invisibles à ne pas franchir.

Ces dispositifs sont conçus pour être économes en énergie, avec des fonctions de désactivation automatique via Bluetooth lorsque les animaux sont dans la grange ou au repos, optimisant ainsi la durée de vie des batteries et minimisant les interférences inutiles.

Une technologie de plus en plus accessible

Après les premiers développements en Australie et en Norvège, les clôtures virtuelles sont désormais disponibles pour les éleveurs en Europe et ailleurs dans le monde. L’entreprise norvégienne Nofence, par exemple, propose aujourd’hui des systèmes adaptés non seulement aux vaches, mais aussi aux moutons et aux chèvres, avec une adoption croissante sur le continent européen. En France, des essais ont été réalisés dès 2019, avec des résultats prometteurs pour l’avenir de l’élevage mobile et adaptable.

Les enjeux de sécurité et de durabilité

Malgré les craintes initiales sur le bien-être des animaux, des études montrent que les impacts des décharges électriques des clôtures virtuelles sont comparables à ceux des systèmes traditionnels, et ne posent pas de danger supplémentaire pour les animaux. Une étude du CSIRO en Australie, menée sur quatre semaines en 2022, a démontré l’efficacité du conditionnement des animaux sans effet néfaste sur leur comportement ou leur santé auditive.

2024 : Où en sommes-nous aujourd’hui ?

En 2024, les clôtures virtuelles gagnent en popularité et continuent de se développer avec des améliorations constantes en termes de fiabilité et de gestion énergétique. Des entreprises comme Vence, basée aux États-Unis, et NoFence en Norvège, continuent d’innover en proposant des interfaces utilisateur améliorées et une intégration plus poussée avec des plateformes numériques de gestion des élevages. La question de la régulation et des standards européens est en cours de discussion pour garantir une adoption sûre et éthique de ces nouvelles technologies.

Les clôtures virtuelles représentent un tournant potentiel pour l’élevage durable, offrant aux agriculteurs une flexibilité sans précédent et ouvrant la voie à des pratiques de gestion plus respectueuses de l’environnement et du bien-être animal.

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